samedi 30 octobre 2010

Et le ruisseau murmurait…

L’air était frais et le ciel était bleu,
Et le ruisseau murmurait tout joyeux,
« C’est toi qu’il faut fêter, c’est toi qu’il faut fêter! »
J’ai entendu le ruisseau fredonner.
De lumière, de paillettes, il s’est paré,
Pour toi, en cette belle journée d’été.
Depuis sa source, d’où un jour il jaillit,
Depuis, il suit son cours, il vit sa vie.

Il appréhende les méandres de sa vie,
Un jour, sillonnant les paisibles prairies,
Un autre, dévalant en cascades abruptes,
Les rocs acérés, sur son chemin de luttes.
Voici qu’un beau matin, au détour du chemin,
Une rivière d’argent apparut là, devant.
Ouvrant tout grand ses bras, elle lui dit avec joie : 
  « Viens te fondre en moi, mon enfant, viens. Sois- moi ! »
Et le petit ruisseau devenu une rivière,
Avec bien plus de force et de tempérament,
Poursuit sa route, imperturbable et fier,
De cette union nouvelle du petit et du grand.
En s’unissant ainsi à sa douce compagne,
Il engendre l’amour et la joie et la vie,
Et le fleuve plus bas, les attend en campagne,
Pour encore plus donner, d’expansion à leurs vies.

Et puis, devenu fleuve, il sait faire sa place,
Il sait maintenant prendre, librement son espace.
Ses terrains d’aventures, il sait se les choisir,
De la sagesse qui s’installe, il peut en jouir.
Et c’est jusqu’à la mer, qu’il s’aventure ainsi,
Il la retrouve enfin, en son immensité,
À sa splendeur, il se mêle, ainsi qu’il l’a choisi,
Le voilà, Océan, Unité retrouvée.

La vie a fait de toi, rien d’autre que toi-même,
De toi et de toi-même son unique héros,
À qui il reste, tant et tant de beaux rêves,
Comme celui de voler, dans le ciel tout là-haut.
Est-ce pour mieux avoir, depuis le firmament,
Une vision plus ample, plus large de la vie ?
Est-ce pour mieux la voir, de par l’éloignement,
La voir si belle à croquer, et qui te sourit?
Brigitte

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