mardi 3 décembre 2013

Le silence de l’Amour,

Mon regard ce matin, s’est porté, alentours,
M’offrant un paysage d’hiver de nos contrées,
Car ses chaussons de feutre, la neige a enfilés,
Pour un silence d’or, t’offrir en ce beau jour.

J’observe le sapin; sur son tronc se dessine,
Une silhouette fine, les deux bras grands ouverts,
C’est l’amour de cet arbre, jusque dans ses racines,
Qui vient s’offrir à toi, aux portes de l’hiver.

Est-ce une femme, un enfant, je ne saurais te dire,
Une femme-enfant, une sage d’autre temps?
Il me prend un amour, juste en la regardant,
Que je veux te transmettre, de ce beau point de mire.

Je sens mon cœur fébrile, former comme un écrin,
Pour accueillir en lui, cette perle de sentiment,
La poser sur sa ouate, tapissée de satin,
Orné de mille paillettes; te l’offrir tendrement.

L’âme de l’arbre a ri, j’ai entendu son chant,
Il a touché la mienne, vraiment profondément,
Et l’âme de l’arbre vibre tout à l’unisson,
De la tienne, de la mienne, de toutes sortes de façons.

Plus de temps, plus d’espace, en ce moment sacré,
Ne vient nous déranger, ne vient nous séparer,
Ni de nous, ni des autres, ni de rien du dehors,
Ni de rien du dedans, en ce silence d’or.

Reçois donc ce bijou, et porte-le souvent,
Et qu’il nous relie tous, semant à tous les vents,
Ses si précieuses graines, dans le fond de nos cœurs,
Pour qu’elles grandissent en nous et jamais ne se meurent.

Et la femme et l’enfant t’enlacent maintenant,
C’est l’arbre tout entier, qui t’offre cette effusion,
Cette divine projection, en la nature t’offrant,
De te serrer très fort, te porter attention.

Je t’aime,

                                                                                         Brigitte